Diarrhée du chien : origines, symptômes, traitements
· Publié le par E. Moras

Diarrhée du chien : origines, symptômes, traitements

Vomissements répétés, selles molles, inconfort digestif… Ces symptômes touchent de nombreux chiens au cours de leur vie. Si la plupart des épisodes sont transitoires, certaines diarrhées peuvent signaler une atteinte plus sérieuse. Dès lors qu’elles se prolongent ou s’accompagnent d’autres troubles, elles méritent une attention particulière. Identifier leur origine et savoir réagir rapidement est indispensable pour préserver l’équilibre digestif et la santé globale de l’animal. Alors, voyons ensemble les origines, symptômes et traitements de la diarrhée du chien.

Table des matières

Origines possibles de la diarrhée du chien

La diarrhée du chien peut avoir de nombreuses causes. Certaines sont bénignes et ponctuelles, d’autres relèvent de pathologies digestives ou systémiques plus complexes.

L’âge de l’animal, son alimentation, son mode de vie et son état de santé général sont autant de facteurs à prendre en compte :

  • Chez le chiot, une infestation parasitaire est une cause fréquente : vers intestinaux, giardiose ou trichurose peuvent engendrer des selles liquides. Une analyse de selles et une vermifugation régulière sont indispensables, même si les tests coproscopiques sont parfois faussement négatifs
  • Une ingestion inappropriée : les chiens ont tendance à explorer leur environnement avec la gueule, ce qui les expose à des aliments avariés, des déchets ou des restes de table inadaptés
  • Les intolérances et allergies alimentaires : elles peuvent provoquer non seulement une diarrhée chronique, mais aussi des démangeaisons ou des troubles cutanés
  • Certains médicaments peuvent perturber le transit intestinal, même après une prise unique ou sur une courte durée
  • Une intoxication, volontaire ou accidentelle, peut entraîner une diarrhée aiguë parfois violente, souvent accompagnée de vomissements et d’apathie
  • Des infections virales ou bactériennes comme la parvovirose ou la maladie de Carré provoquent des inflammations sévères de la muqueuse intestinale, avec parfois du sang dans les selles
  • Des maladies chroniques telles que l’insuffisance hépatique, rénale, une pancréatite ou certains cancers digestifs peuvent se manifester par une diarrhée persistante
  • Un stress important (déménagement, séparation, changement de routine) peut perturber le transit, sans cause organique directe

Symptômes des situations préoccupantes

La plupart des diarrhées passagères se résorbent en quelques heures sans intervention particulière.

Mais certains signes doivent alerter et conduire à une consultation rapide, surtout chez les chiens fragiles ou malades :

  • Diarrhée durant plus de 24 heures
  • Sang visible dans les selles, rouge vif ou noirâtre
  • Refus de s’alimenter, fatigue inhabituelle, fièvre ou tremblements
  • Vomissements fréquents associés à la diarrhée
  • Mauvaise haleine, douleurs à la palpation abdominale
  • Signes de déshydratation : muqueuses sèches, yeux enfoncés, pli de peau persistant

Les jeunes chiots, les chiens âgés, les races miniatures ou les animaux atteints de pathologies chroniques comme le diabète sont particulièrement vulnérables à la perte de fluides.

Chez ces individus, une diarrhée prolongée peut rapidement entraîner une déshydratation sévère nécessitant une prise en charge en urgence.

Traitements et solutions

Lorsqu’un chien présente une diarrhée sans signe de gravité associé, certaines mesures peuvent contribuer à soulager les symptômes et restaurer progressivement un transit normal.

Que donner à un chien pour stopper la diarrhée ?

Il est souvent recommandé de mettre l’animal à jeun pendant 12 à 24 heures afin de permettre à son système digestif de se reposer.

Cette période de diète doit s’accompagner d’un accès libre à de l’eau, pour compenser les pertes hydriques.

Si l’état général est stable, une reprise alimentaire douce peut suivre, en petites quantités réparties sur la journée. Des aliments comme du riz très cuit et de la viande blanche maigre (sans peau ni os) sont généralement bien tolérés.

À plus long terme, il conviendra d’assurer une alimentation équilibrée au chien adulte afin de préserver la stabilité de sa flore intestinale et de limiter les récidives.

Les chiots et les petits chiens ne doivent pas être mis à jeun, en raison du risque d’hypoglycémie. Dans leur cas, un avis vétérinaire est préférable avant toute mesure.

En l’absence de traitement vétérinaire immédiat, certains pansements digestifs comme ceux à base de smectite peuvent être donnés ponctuellement.

Des spécialités vétérinaires existent, mieux adaptées au métabolisme du chien que les versions humaines telles que le Smecta. Ce recours reste transitoire, en attendant une consultation si les symptômes persistent.

Assurer une bonne hydratation

Préserver l’hydratation du chien est prioritaire : plusieurs stratégies peuvent y contribuer. Multiplier les gamelles dans la maison favorise la prise spontanée d’eau.

L’eau proposée doit être fraîche, mais non glacée, et sans goût de chlore. L’eau de source faiblement minéralisée est préférable à celle du robinet.

Pour les chiens réticents à boire, l’utilisation d’une pipette permet d’administrer de petites quantités régulièrement.
L’eau de cuisson du riz, riche en amidon, peut aussi être utilisée : elle aide à rééquilibrer la flore intestinale tout en réhydratant l’animal.

Si malgré ces précautions la diarrhée se prolonge ou s’aggrave, il est nécessaire de consulter rapidement. Seul un examen clinique pourra écarter les hypothèses les plus graves et orienter vers un traitement approprié.

Toute automédication, même jugée naturelle ou anodine, peut masquer les symptômes ou interagir avec un traitement en cours. Un avis vétérinaire reste la meilleure garantie pour agir efficacement et sans risque pour l’animal.

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