3 jours de congés pour la perte d’un animal : l’incroyable initiative de cette entreprise (Patitas&Co)
· Publié le par E. Moras

3 jours de congés pour la perte d’un animal : l’incroyable initiative de cette entreprise (Patitas&Co)

À Madrid, une entreprise spécialisée dans l’alimentation animale bouleverse les pratiques managériales en accordant trois jours de congé payés à ses salariés endeuillés par la perte de leur animal de compagnie. Patitas&Co, dirigée par Claudia Cañellas, prend ainsi acte de la détresse émotionnelle que peut provoquer ce type d’événement. Ce choix traduit une évolution dans la perception du lien homme-animal et dans la manière dont les entreprises intègrent les réalités affectives de leurs collaborateurs. Si cette initiative reste isolée, elle amorce un débat plus large sur le traitement du deuil animalier dans le cadre professionnel. Nous faisons un point complet sur cette initiative Espagnole qui offre 3 jours de congés payés lors de la perte d’un animal. 

Table des matières

Une décision née de l’expérience et du ressenti des salariés

Claudia Cañellas, fondatrice de Patitas&Co, justifie cette mesure par l’intensité du chagrin que peut provoquer la perte d’un animal.

Selon elle, ce deuil est parfois plus profond que celui de certains membres de la famille éloignée. Interrogée dans une émission, elle déclare qu’exiger d’un salarié en détresse émotionnelle de reprendre son poste dès le lendemain est contre-productif, voire inhumain.

L’entreprise souhaite laisser à ses collaborateurs le temps nécessaire pour traverser cette période de vulnérabilité sans pression professionnelle.

Rappelons que pour prendre soin de son compagnon, il est nécessaire d’opter pour une assurance animale qui prend en compte ses besoins afin de lui apporter les soins indispensables, notamment en fin de vie.

Une application élargie à tous les animaux de compagnie

La singularité de cette mesure repose aussi sur son champ d’application. Contrairement à d’autres pratiques plus restrictives, Patitas&Co n’établit aucune hiérarchie entre les espèces. Le lien affectif, et non l’espèce, est considéré comme critère central.

Les animaux concernés incluent notamment :

  • Chiens, chats, lapins, cochons d’Inde, rats domestiques
  • Oiseaux, poissons, reptiles, tortues, furets

Cette approche repose sur le principe que la peine ne se mesure ni à la taille ni à l’espèce de l’animal disparu. Chaque relation est unique et doit être respectée comme telle.

Une initiative saluée en interne et observée à l’extérieur

Les 33 salariés de l’entreprise ont accueilli la nouvelle avec gratitude. Certains ont déjà bénéficié de ce congé dans des circonstances récentes.

Selon la direction, la mesure a eu un effet apaisant sur l’ambiance de travail, en renforçant la confiance entre employeur et employés.

Depuis la médiatisation de cette initiative, plusieurs sociétés ont contacté Patitas&Co pour en comprendre les modalités d’application.

La démarche suscite donc un intérêt concret, en écho à une prise de conscience plus large de l’impact psychologique que peut avoir la disparition d’un animal domestique.

Le deuil animalier, longtemps relégué à la sphère privée, émerge peu à peu comme une question sociale et professionnelle légitime.

Le cadre juridique en France reste muet sur cette situation

Aucune disposition du code du travail français ne prévoit actuellement de congé pour la perte d’un animal de compagnie.

Les congés pour décès restent limités à des liens de parenté humaine clairement définis par la loi. Certaines structures prennent des mesures volontaristes pour accompagner leurs salariés :

Entreprise Nature de l’organisation Dispositif proposé Conditions requises
Patitas&Co (Espagne) Commerce spécialisé animalier 3 jours de congé rémunérés Tous animaux de compagnie, sans restriction
SPA (France) Association de protection 1 jour de congé supplémentaire Certificat vétérinaire obligatoire
SantéVet (France) Assurance santé animale Dispositif non uniformisé Dépend du service RH
Wamiz (France) Média animalier Congé accordé au cas par cas Décision laissée au management

Ces exemples témoignent d’un début de prise en compte, encore marginale, du deuil animalier dans le paysage professionnel français.

Les initiatives restent éparses, sans cadre réglementaire, et reposent exclusivement sur l’engagement individuel des employeurs.

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